JO 2024 : Parisiens allez-vous louer ?
Les médias ont été unanimes, les Parisiens étaient assis sur une mine d’or grâce à leur appartement. Si on ajoute aux prévisions délirantes de ces médias une municipalité qui a effrayé tous ses administrés en leur imposant un QR code dans certaines zones, on ne va pas rappeler les SMS stridents reçus par certains, en modifiant les zones dans lesquelles le QR code est nécessaire, en leur demandant de télétravailler, de quitter Paris, en créant des embouteillages records dès la mi-juin, on peut aisément comprendre pourquoi tant de parisiens les ont décidé mettre en location leur appartement pour les jeux olympiques : gagner de l’argent en fuyant la capitale et sa pagaille, pourquoi se priver ? Résultat, une offre pléthorique, des milliers de logements vides sur AirBNB à la mi-juin.
Quid de la demande ?
Les QR codes nécessaires pour circuler ne sont pas réservés aux seuls habitants. Les touristes, qui assistent avec frayeur aux bouchons gigantesques de la capitale, comprennent que circuler même en utilisant les transports en commun ne sera non seulement pas simple, mais surtout très cher.
Le pass journalier va coûter 16 euros et le pass hebdomadaire 70 euros. De plus le touriste devra télécharger un QR code pour circuler dans certaines zones.
Face au nombre important de logements vides, certains s’exclament déjà qu’il s’agit d’un fiasco pour les Parisiens avides qui ont voulu gagner de l’argent grâce à leur appartement.
Non, ce n’est pas si simple. Depuis le COVID, les voyageurs réservent rarement plus d’un mois à l’avance. La période est très atypique et il est tout simplement impossible de savoir si les logements seront loués ou non.
Mais la vraie morale de cette histoire, c’est qu’il est totalement inutile de vouloir légiférer tous les 2 mois sur la location courte durée. Le marché se régule tout seul. Quand il semble si simple de gagner de l’argent facilement, tout le monde se précipite, et c’est bien normal. L’offre trop importante fait chuter les prix, et combien de propriétaires seront encore prêts à mettre en location leur résidence principale à des prix cassés ?